On a tous déjà vu ce flyer imprimé en Comic Sans, avec un logo pixelisé calé dans un coin, une photo floue en fond, et un dégradé douteux (oui, on est surs que ça te parle). Un carnage graphique qui pique les yeux. Et pourtant, derrière ce chef-d’œuvre de l’horreur se cache souvent une chose : un brief mal fichu (voire inexistant).
Spoiler alert : un bon graphiste ne lit pas dans ta boule de cristal. Alors si tu veux éviter une créa qui donne envie de démissionner de la vie, lis ce qui suit.
Parce que ton logo étiré en WordArt 2007 mérite mieux
Avant le brief : prépare le terrain
Briefer un·e graphiste, ça commence bien avant de lui envoyer un vocal de deux minutes où tu marmonnes « un truc stylé, tu vois ? ». Il faut poser les bases : savoir quel est le support attendu (affiche, logo, post Insta…), le message à transmettre, et si tu as déjà des éléments existants à lui fournir (même moches, ils peuvent servir de point de départ). Et surtout, évite la phrase piège « je te laisse carte blanche » , qui se traduit généralement par « je ne sais pas ce que je veux, mais je te dirai que ce n’est pas ça »( en bref, il faut que tu puisses donner les lignes directrices de ton projet).
Le socle : les infos de base
Briefer, c’est comme une recette de cuisine : il faut les bons ingrédients au bon moment. Le contexte du projet est essentiel, tout comme l’objectif (informer, vendre, rassurer ?), la cible (spoiler : « tout le monde » n’est pas une cible) , les formats attendus, les éventuelles contraintes techniques, et bien sûr, les deadlines – les vraies, pas celles inventées pour se rassurer.
Le cœur du brief : la partie créative
Puis vient le cœur du réacteur : le brief créatif. C’est ici que tu donnes de la matière à ton·ta graphiste pour imaginer, composer, créer. Tu dois définir le ton (fun, minimaliste, chic, enfantin…), fournir des références visuelles, partager les codes graphiques à respecter (typo, couleurs, logo), et mentionner ce que tu veux absolument éviter. L’idée, c’est de donner des clés, pas des menottes.
Pendant le projet : rester présent·e
Et pourtant, le travail ne s’arrête pas là. Une fois le brief envoyé, il faut rester disponible, clair, réactif. Savoir dire ce qui ne va pas, mais de manière constructive. Encourager l’exploration sans partir en hors-piste. Et surtout, faire confiance. Tu n’as pas choisi un·e graphiste pour dupliquer ton brouillon, mais pour sublimer ton message.
Le petit kit de survie du brief parfait
Pour que tout roule comme sur des roulettes, prépare un doc clair (Google Doc, Notion…), un dossier partagé avec tous les fichiers utiles, une checklist pour ne rien oublier, voire un template de brief à réutiliser. Bref, mets toutes les chances de ton côté.
Briefer, c’est comme une playlist bien faite : ça met tout le monde dans le bon mood, sans fausse note.